Depuis plusieurs années, les associations font le constat de la baisse des financements publics.
La diversification des ressources financières est un enjeu majeur pour les structures de toutes les tailles. Pour preuve, en 2013, les financements privés devenaient prédominants dans les budgets associatifs (52%).
Ainsi, les associations cherchent à s’autofinancer via les cotisations ou le développement d’activités lucratives, et briguent actions de mécénat, legs et dons de toutes sortes.

Le financement participatif ou « crowdfunding » (qu’on peut traduire littéralement par financement par la foule) se dresse comme une solution innovante devant cette transformation du paysage associatif.

Le plus souvent sous la forme de plateformes accessibles par internet, cette recherche de financements consiste à présenter un projet culturel, associatif ou entrepreneurial au public dans le but que celui-ci participe pécuniairement à la réalisation de ce projet.
Ces sites proposent ainsi aux internautes de faire un don, un prêt ou même de prendre des parts du capital d’entreprises.
Le baromètre 2014 de l’association Financement participatif France (FPF), représentant les acteurs du crowdfunding en France, illustre l’essor significatif de ce type de financement alternatif. Ainsi, en 2014, les financeurs ont versé 152 millions d’euros, soit près du double du montant de l’année précédente, pour soutenir des projets présentés sur ces plateformes (dont 58 % par un prêt, 25 % par un don et 17 % par la prise de capital dans une entreprise). Du côté des associations, c’est la sollicitation de dons qui est largement majoritaire même si certaines structures briguent des prêts pour la mise en oeuvre de leurs projets.

Outre l’aspect économique, la centralisation de projets associatifs sur ces plateformes permet de mettre leurs actions en lumière. Aussi, de la même façon que les moyens pour inciter au bénévolat se sont transformés, les méthodes pour sensibiliser, impliquer et faire participer financièrement le grand public évoluent. Les donateurs se tournent maintenant davantage vers le soutien à des projets concrets et détaillés que vers le support inconditionnel à une cause. Le succès du crowdfunding réside certainement dans la mise en avant de l’aspect participatif, dépassant ainsi le côté financier de la démarche.

Quelques associations affiliées à la Fédération Léo Lagrange se sont déjà essayé à la collecte de dons via des plateformes de financement participatif. Entre autres, le Réseau Action Jeunes en Languedoc Roussillon s’est vu financer une partie d’un chantier de solidarité internationale.
Plus récemment, le club Léo Lagrange de Camaret-sur-Mer a collecté plus de 7000 euros qui permettront l’achat et la rénovation d’un bateau pour le club de plongée.

Pourquoi pas vous ?

Le baromètre de FPF indique également que 80 % des projets de financement (sous forme de dons) mis en ligne sont un succès : de quoi susciter l’engouement du secteur associatif.
Si vous souhaitez vous aussi faire financer un projet, un des enjeux majeurs se situe dans la présentation de celui-ci. Choisissez ensuite la plateforme sur laquelle vous exposerez le projet. Une cinquantaine de sites proposent d’accueillir votre collecte de dons. KissKiss BankBank et Ulule sont notamment les leaders, récoltant deux tiers des sommes versées en 2014. Le site HelloAsso, dédié aux projets associatifs, a la spécificité de ne pas prélever de commissions sur les transactions, comme le font la plupart des plateformes. Le site Arizuka, se présente comme spécifiquement dédié à l’intérêt général ; il a d’ailleurs accueilli le projet « Enjeux d’eau », porté par la Fondation France Libertés et la Fédération Léo Lagrange.

Enfin, choisissez de « récompenser » ou non les donateurs en proposant des contreparties selon les sommes données.

La réussite de votre projet de financement participatif reposera également sur la stratégie de communication que vous préparerez. Pensez d’ailleurs à communiquer le lien de votre projet à la Fédération Léo Lagrange afin que nous puissions le relayer dans le réseau !

 


 

Pour en savoir plus : le baromètre 2014 de FPF et le Guide de l’Autorité des marchés financiers sur le cadre applicable au financement participatif (sept 2014)