Retour sur la seconde édition du festival « La rue aux enfants » organisé par le club Léo Lagrange de Bully-les-Mines, ville du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais. Cet événement culturel et citoyen, lauréat 2018 des appels à projets du Fonds de dotation Léo Lagrange, s’est déroulé les 31 août et 1er septembre 2018 et a eu pour leitmotiv de fermer la rue à la circulation pour la rendre aux habitant.e.s.

La culture et le jeu pour reconquérir la rue

C’est sur 2 jours et sur 2 quartiers de la ville que s’est déroulé cet événement de fin d’été. Après avoir apposé leur empreinte sur une charte d’engagement citoyen aux valeurs de la manifestation, les habitant.e.s ont pu déambuler dans les 5 espaces qui ont structuré ce festival, placé sous le signe de l’art de rue: la Fabrik (initiations à la création manuelle artistique), le Stadium (initiations sportives et déplacements urbains alternatifs), le BlaBlaBar (lieu de convivialité et de débat), la ScenoPestacle (lieu de diffusion de spectacles ou de restitution des habitants) et l’espace zen.

Une vingtaine de bénévoles, « simples habitant.e.s », membres du club Léo ou d’associations partenaires, ont permis la tenue de toutes les animations du weekend : initiations aux danses urbaines et au DJing, parcours urbains, escape game, Bully burger quizz, spectacle de marionnettes et ateliers sophrologie – entre autres – ont ainsi transformé la rue en espace de partage.

Un projet participatif, de sa conception à sa réussite

L’origine de cette manifestation ? Un café citoyen à l’occasion duquel les habitant.e.s avaient exprimé leur volonté d’organiser une grande fête de quartier. Pour cette 2ème édition, habitant.e.s, services municipaux, écoles, centres de loisirs, partenaires professionnels, acteur.rice.s associatif.ve.s et institutionnel.le.s se sont réuni.e.s autour du Club Léo de Bully pour former le collectif Girafe et imaginer ce festival de grande envergure.

La construction du programme, le choix des intervenant.e.s, la logistique, la coordination des partenaires et la recherche de financements ont nécessité l’implication de tous dans les réunions préparatoires.

Et c’est encore collectivement que s’est déroulé le festival en lui-même : l’Association d’action éducative du Pas-de-Calais menant des cafés-débats, l’école voisine ouvrant ses portes aux familles, les bibliothécaires organisant la lecture des contes et une habitante organisant des ateliers de fabrication de marionnettes par exemple.

L’enthousiasme des organisateur.rice.s, la fréquentation (environ 400 personnes sur le weekend) et les retours très positifs des familles sur cette édition du festival, permettent de penser que l’initiative sera renouvelée en 2019.

Le club Léo comme espace d’engagement et de vivre-ensemble

L’organisation du festival est une des nouvelles missions dont s’est emparé le club Léo Lagrange de Bully-les-Mines.
Créé en 1964, et immédiatement affilé à la Fédération, le club a su traverser le temps et se renouveler en diversifiant ses activités. Composé uniquement de bénévoles, il rassemble environ 120 adhérent.e.s et est maintenant constitué de 5 sections : la randonnée, le BAFA (organisation de stages), les libellules (lieu de rencontre et d’échanges entre assistant.e.s maternel.le.s, en complément du RAM), la danse urbaine et le théâtre d’improvisation.

Et comme le souligne Jérémy Mattéi, son président, « le club ne doit pas être figé. Il a vocation à être le réceptacle de toutes les initiatives solidaires et qui favoriseront le vivre-ensemble ».