La Fédération relaie l’article d’Association mode d’emploi à propos du Grand débat national. On y retrouve le positionnement des fédérations et coordinations associatives. C’est l’occasion également de connaître celui de la Fédération Léo Lagrange, par la voix de son Secrétaire général, Yann Lasnier.

Le Grand débat, c’est quoi ?

Le Grand débat a lieu du 15 janvier au 15 mars 2019.

Citoyen.ne.s, élu.e.s et institutions, organisations à but lucratif ou non lucratif sont invité.e.s: le gouvernement souhaite que le plus grand nombre participe et organise des débats. Ceux-ci se déploieront à partir de réunions d’initiatives locales.

Le 11 janvier,le Premier ministre a ainsi reçu une trentaine de représentant.e.s associatif.ve.s pour échanger avec eux sur l’organisation du débat.
Aux côtés des grandes fédérations (Ligue de l’enseignement, Unat, Cofac, Cnosf, UFC-Que choisir, Unaf, Cnajep, Uniopss…), se trouvaient réunies des associations environnementales (comme FNE ou la LPO) et de solidarité (des Restos du cœur à la Fédération des acteurs de la solidarité) ainsi que la Chambre française de l’ESS et le Groupe SOS.
Une manière de dire au monde associatif : « on compte sur vous ».

Quelques jours plus tôt, le secrétaire d’État à la Jeunesse et à la Vie associative Gabriel Attal avait d’ailleurs twitté : « les associations sont ancrées dans les territoires, elles ont un rôle majeur à jouer dans la mobilisation des Français.e.s et l’animation des débats ».

Qu’en pensent les associations ?

Selon le nouveau baromètre de la confiance politique du Cevipof qui est sorti début janvier : une nouvelle fois ce sont les partis politiques qui arrivent en queue de peloton (avec un indice de confiance de 12 %). Les médias ne s’en sortent guère mieux (25 %). Les hôpitaux (avec 81 % de confiance) arrivent en tête, suivis par les PME (80 %), l’armée (77 %) et la police (70 %).
Avec 67 %, les associations ne s’en sortent pas trop mal.

Le Mouvement associatif, coordination dont la Fédération Léo Lagrange est membre via le Cnajep, se dit partant, mais à trois conditions : « l’ouverture et l’inclusivité, la transparence et la clarté, l’indépendance et l’impartialité. »

« Dans une volonté de co-construction avec les pouvoirs publics, les associations ont déjà participé à un grand nombre de concertations, pour un résultat souvent décevant. Dans le climat de tension actuel, au moment où des attentes fortes s’expriment, l’effet d’une concertation sans suite serait désastreux ».

Beaucoup plus réticent, le Collectif des associations citoyennes (CAC) appelle, lui, à poursuivre le débat là où il a déjà été entamé, sur les ronds-points :
« que ce soit autour d’un café ou en facilitant le débat, par la rédaction de cahiers de doléances, ou le recueil de revendications, les associations citoyennes ont toute leur place pour organiser le débat avec les citoyen.ne.s en mouvement, et déjouer les pièges de la « grande concertation » annoncée ».

Le collectif ajoute que « Ce qui s’expérimente porte un nom, celui d’éducation­ populaire ».

Au Cnajep, en laissant toute liberté aux associations membres de s’engager ou non dans le Grand débat, on préfère surtout les outiller en produisant des éléments d’analyse leur permettant de ne pas venir les mains vides.

Interview de Roger Sue, sociologue

« Le mouvement des gilets jaunes est un impromptu extraordinairement symptomatique et intéressant pour le monde associatif. Il reflète un formidable élan de ce que j’appelle l’associativité : le besoin de faire ensemble, de débattre et la demande d’être associé et ne pas être considéré comme des citoyens de seconde zone. Il révèle un appétit de reconnaissance et l’expression d’un nouveau lien social à tous les niveaux de la société et pas seulement au niveau politique. C’est une opportunité à saisir pour que les associations montrent leur savoir-faire. Un débat c’est une politique délibérative, c’est discuter et délibérer ensemble, c’est l’agrégation de la parole, s’écouter, se parler, échanger et arriver à du consensus. »

La position de Léo

Selon Yann Lasnier, secrétaire général de la Fédération Léo Lagrange :

« Le Grand Débat National s’exerce partout, petites et grandes communes, à l’initiative ou non des élu.e.s, et sans caméras ni ministres ! Cette envie, ce besoin de s’exprimer, de confronter les points de vues, de fabriquer des solutions ne peux que satisfaire les militants d’un mouvement comme le nôtre ou la construction d’une parole collective est au cœur de notre méthode. »

Il rajoute que « la place des jeunes dans ce débat est aussi un enjeu, puisque des initiatives visant à promouvoir et favoriser la participation des plus jeunes, au sein des différentes missions de la Fédération et dans les associations affiliées, , sont encouragées et seront accompagnées. »

 


 

Le site granddebat.fr permettra à ceux qui le souhaitent de déclarer leur débat.
Il existe aussi un numéro vert : 0 800 97 11 11 pour la France métropolitaine et 01 82 71 03 39 pour l’Outre-mer.

Les contributions pourront être directement déposées sur le site du Grand débat ou envoyées par courrier postal à l’adresse suivante : Mission Grand Débat, 244, bd Saint-Germain, 75007 Paris.

 



 

Pour aller plus loin :

associationmodeemploi.fr